8 mars 2014

Disputatio

Depuis le chapitre général de 2012, et avec l'accord du Saint-Siège, la fête de St Thomas d'Aquin n'est plus de troisième classe, mais de deuxième classe dans nos maisons d'apostolat, et même de première classe dans nos maisons de formation. 
La philosophie et la théologie du Docteur angélique donnent à nos futurs prêtres une "forma mentis" : l'esprit thomiste, organisé, large et clair comme une cathédrale gothique.

Les Constitutions de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre font de cet enseignement si bénéfique aujourd'hui une des principales caractéristiques de notre communauté : "Conformément aux désirs et aux prescriptions si souvent renouvelés des papes, des conciles, du Code de droit canonique, les études philosophiques et théologiques au séminaire seront fondées principalement sur les principes et la méthode de S.Thomas d'Aquin. Ainsi les séminaristes éviteront avec soin les erreurs modernes tant en philosophie qu'en théologie" (n°10).  


A Wigratzbad, le Docteur commun est honoré chaque année par une "disputatio", un duel en latin uniquement, qui voit s'affronter deux équipes de séminaristes autour d'une question choisie par l'abbé Bernward Deneke, latiniste distingué qui arbitre le débat. 




Ainsi avons-nous assisté cette année à un échange "courtois mais franc" opposant des séminaristes d'Angleterre et de Russie d'un côté, et des Républiques dominicaine et tchèque de l'autre, sur le thème : "Utrum re-aedificatio templi hierosolymitani significet finem mundi... an non ? ", c'est-à-dire : "la ré-édification du Temple de Jérusalem signifie-t-elle la fin du monde... ou pas ?". La conclusion revenait logiquement à un fils de St Dominique, le P. Rodrigo Kahl op, professeur de liturgie pour la section du séminaire.